Circulaire UHC/QC/1/5 n° 2001-21
du 23 mars 2001
relative à la protection des acquéreurs
et propriétaires dimmeubles contre les termites
NOR : EQUU0110068C
Le secrétaire dÉtat au logement à
Mesdames et Messieurs les préfets de région (directions régionales de léquipement) ;
Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales de léquipement).
La présence de termites est aujourdhui relevée dans
plus de la moitié des départements français (voir carte en annexe I).
Parce quils dégradent les bois et ses matériaux dérivés, ces insectes
peuvent affecter la qualité dusage des bâtiments jusquà mettre en péril
leur solidité.
Pour organiser la lutte contre ces insectes, le
Parlement a adopté la loi n° 99-471 du 8 juin 1999 tendant à
protéger les acquéreurs et propriétaires dimmeubles contre les termites et
autres insectes xylophages (JO du 9 juin 1999). Les textes
dapplication organisant la lutte contre les termites ont été publiés :
décret n° 2000-613 du 3 juillet 2000 relatif à la protection des acquéreurs et propriétaires dimmeubles contre les termites (JO du 5 juillet 2000) (cf. note 1) ;
arrêté du 10 août 2000 fixant le modèle de létat parasitaire relatif à la présence de termites dans un immeuble (JO du 31 août 2000).
Le dispositif mis en place fixe les responsabilités de chacun des acteurs dans la lutte contre les termites :
les propriétaires et les occupants dimmeubles bâtis et non bâtis sont soumis à des obligations de déclaration en mairie de la présence de termites, ainsi que de diagnostic et de travaux ;
lÉtat, préfet de département, définit les périmètres à lintérieur desquels des mesures simposent aux propriétaires et professionnels pour endiguer la propagation des termites ;
les personnes qui procèdent à la démolition, professionnels notamment, sont soumises à des règles de traitement des déchets infestés par les termites et à une obligation de déclaration de ces opérations en mairie ;
les professionnels qui se consacrent aux activités de diagnostic ou de traitement des termites sont soumis à des conditions particulières dexercice de leur profession ;
les communes définissent les périmètres dans lesquels elles mettent en uvre des programmes déradication des termites.
Léradication des termites dans les périmètres
précités nécessite dinformer les particuliers sur les risques liés à la
présence de termites, sur les obligations prévues par la loi et les sanctions
en cas dinfraction.
Dans cette perspective, il vous appartient dinitier
et de coordonner les actions à entreprendre pour obtenir les résultats
attendus de lensemble des acteurs concernés (mairies, services publics,
procureurs, notaires et professionnels de la transaction immobilière,
entreprises du bâtiment et experts du diagnostic et de la lutte contre les
termites). En particulier, vous apprécierez lopportunité dune
coordination à léchelon régional.
La présente circulaire a pour objet de préciser les
conditions dapplication de la loi et de vous apporter des informations
pratiques complémentaires.
Pour mesurer lefficacité des mesures prises et
pouvoir adapter les actions menées, vous procéderez à leur évaluation périodique
avec les acteurs locaux.
Vous voudrez bien me saisir sous le présent timbre des
difficultés que vous pourriez rencontrer dans la mise en uvre de ces
dispositions.
Pour le secrétaire dÉtat au logement :
Le directeur général de lurbanisme,
de lhabitat et de la construction,
F. Delarue
I. - DÉLIMITATION DES ZONES CONTAMINÉES PAR LE PRÉFET
DE DÉPARTEMENT ET MESURES DE PRÉVENTION
I.1. La délimitation des zones contaminées par les termites ou susceptibles de lêtre
Le préfet du département définit les
zones contaminées par les termites ou susceptibles de lêtre en application
de larticle 3 de la loi. Vous pourrez vous appuyer sur les directions départementales
de léquipement pour y procéder. Plusieurs centres détudes techniques de
léquipement (CETE Méditerranée, CETE de lOuest, CETE du Sud-ouest...)
qui ont été associés à la préparation des textes et qui ont déjà participé
à la définition de zones contaminées sont en mesure dapporter leur
concours aux DDE.
Larrêté préfectoral est pris sur proposition ou
après consultation des conseils municipaux intéressés. La consultation des
conseils municipaux doit permettre de prendre en compte les informations tirées
des déclarations dinfestation faites en mairie et de recueillir toute
proposition complémentaire.
Le Centre technique du bois et de lameublement (CTB -
allée de Boutaut, BP 227, 33028 Bordeaux, tél. : 05-56-43-63-27,
télécopie : 05-56-43-64-80) dispose dun observatoire des
territoires où la présence des termites est avérée ; ces données
seront prochainement disponibles sur le site Internet www.ctba.fr.
Conformément à larticle 3 de
la loi, les périmètres définis par le préfet incluent non seulement les
foyers de contamination, mais également les zones périphériques susceptibles
dêtre contaminées à court terme de manière à associer simultanément aux
actions de prévention tous les acteurs concernés quelles que soient les
variations locales dextension de la contamination. Il pourra sagir
notamment des communes contiguës aux communes déjà infestées.
Les périmètres retenus doivent tenir compte des
possibilités physiques de contamination (continuité du bâti par exemple) et
des obstacles à celle-ci (voies deau...). Sauf cas particulier, il est
recommandé de réaliser un zonage à léchelle des territoires communaux.
Dans les départements déjà dotés darrêtés préfectoraux
antérieurs à la parution de la loi n° 99-471 et à ses textes
dapplication, il vous appartient de mettre en uvre un nouvel arrêté fondé
sur les nouveaux textes. Cet arrêté annulera les dispositions antérieures.
Les périmètres retenus devront être modifiés par
adjonction ou suppression de territoires en fonction de lévolution des zones
contaminées et de votre connaissance du phénomène dinfestation.
Les formalités de publicité sont prévues par
larticle 2 du décret n° 2000-613.
I.2. Lapplication des mesures de prévention au sein des zones contaminées ou susceptibles de lêtre
Les bois et matériaux infestés à évacuer
lors de travaux de démolition totale ou partielle effectués sur un bâtiment (à
loccasion dune réhabilitation, dune réparation...) doivent être
incinérés « sur place » pour détruire les termites ou traités
« avant tout transport » lorsque lincinération sur place savère
impossible.
Cette obligation doit être interprétée de façon
stricte : « sur place » signifie sur le lieu même de la démolition.
Lobligation de traitement « avant tout
transport » pourra consister à détruire les termites avant le transport
des matériaux infestés ou encore à conditionner les matériaux contaminés de
manière à éviter toute contamination pendant le transport et en vue de détruire
les termites au lieu de destination, au terme du transport.
Lors de la vente dun immeuble, et
conformément aux dispositions générales du code civil portant sur la garantie
des défauts de la chose vendue, le contrat de vente peut contenir des clauses
particulières exonérant le vendeur non professionnel de la garantie des vices
cachés (art. 1643 du code civil).
Dans les zones délimitées par arrêté préfectoral,
larticle 8 de la loi interdit quune clause dexonération de la
garantie des vices cachés puisse être stipulée à raison des vices constitués
par la présence de termites si un état parasitaire du bâtiment établi depuis
moins de trois mois, conformément aux dispositions de larrêté du 10 août 2000
précité, nest pas annexé à lacte authentique.
En labsence de clause dexonération de la garantie
pour vices cachés visant la présence de termites, le vendeur nest tenu à
aucune obligation de réalisation dun état parasitaire.
Dans un immeuble soumis au statut de la copropriété,
létat parasitaire doit concerner les parties privatives faisant lobjet de
la vente pour que la clause dexonération de la garantie du vice caché
puisse être stipulée concernant ces mêmes parties.
Dans tous les cas, le champ dapplication de la clause
dexonération de la garantie du vice caché sapplique aux ouvrages,
parties douvrages et éléments de construction dont lexpertise est
consignée dans létat parasitaire.
Il est rappelé que létat
parasitaire relatif à la présence de termites dans un immeuble peut être
utilisé pour :
rendre opérante une clause dexonération
de la garantie du vice caché constitué par la présence de termites en
application de larticle 8 de la loi n° 99-471 ;
justifier de la recherche de termites
dans les secteurs de lutte délimités par le conseil municipal conformément
aux obligations créées par les nouveaux articles L. 133-1, R. 133-1
et suivants du code de la construction et de lhabitation (cf. II.2) ;
accompagner, à titre facultatif, la déclaration
en mairie de la présence de termites prévue par larticle 2 de la loi
(cf. II.1).
La qualité des états parasitaires à produire
conditionne lefficacité et la crédibilité des mesures prises.
Lorganisation et le contenu des états parasitaires
doivent impérativement reproduire les mentions, rubriques et modalités de repérage
des ouvrages examinés du modèle détat parasitaire annexé à larrêté
du 10 août 2000. Il est recommandé dutiliser ce modèle même
lorsque la loi nen fait pas obligation.
Lors de la réalisation dun état parasitaire sur un
immeuble bâti isolé, il est de bonne pratique de faire porter cet état
parasitaire sur les abords immédiats non bâtis de la construction afin de déceler
une infestation potentielle ou en cours.
Larticle 9 de la loi impose que « les
fonctions dexpertise ou de diagnostic sont exclusives de toute activité de
traitement préventif, curatif, ou dentretien de lutte contre les termites ».
Cette séparation des fonctions est destinée à garantir aux usagers
limpartialité des conclusions des missions de diagnostic ou dexpertise
(cf. note 2) .
En cas de non-respect des dispositions de larticle 9,
les responsabilités de lexpert et celles de lentreprise peuvent se
trouver engagées et les actes produits invalidés (état parasitaire,
attestation de travaux).
Sous réserve de lappréciation souveraine des
tribunaux, lobligation de séparation des fonctions simpose tant aux sociétés
quaux personnes qui en dépendent. Une même personne ne peut exercer les
deux activités, ni au sein dune même société, ni au sein de deux sociétés
distinctes, même sur des chantiers distincts ; une même société ne peut
affecter une partie des personnels à lexpertise et une autre au traitement même
sur des chantiers distincts.
La norme expérimentale XP P 03-200 intitulée « Constat
de létat parasitaire dans les immeubles bâtis ou non bâtis » fixe
les modalités générales pour la réalisation de létat parasitaire. Elle
précise les compétences requises des personnes chargées détablir des états
parasitaires et la nature des investigations et vérifications quelles
doivent accomplir pour son établissement.
Une certification dexperts a été mise en place par
le Centre technique du bois et de lameublement (CTBA). Les experts se sont
par ailleurs dotés dorganisations professionnelles dont certaines assurent
la mise en place de démarches de qualité.
II. - MISE EN UVRE PAR LES COMMUNES
DES MOYENS DE LUTTE CONTRE LES TERMITES
II.1. La gestion des déclarations obligatoires par les
communes
Les communes ont en charge de recevoir les déclarations déposées ou adressées en mairie, mentionnées aux articles 2 et 3 de la loi no 99-471, et relatives au signalement de la présence de termites, à lincinération et au traitement des produits de démolition. Il est souhaitable que les informations recueillies soient utilisées pour connaître lévolution des infestations par les termites en vue dexercer les attributions prévues par la loi et de prendre toute disposition utile.
Les déclarations peuvent être faites sur papier libre. Lannexe II donne une liste indicative des éléments quil peut être recommandé dy faire figurer pour en faciliter le suivi et lexploitation.
Lorsque la gestion des déclarations
fait appel à un traitement automatisé contenant des informations nominatives,
celui-ci doit faire lobjet dune déclaration auprès de la Commission
nationale de linformatique et des libertés (21, rue Saint-Guillaume,
75340 Paris) dans les formes prévues par la loi no 78-17
du 6 janvier 1978 relative à linformatique, aux fichiers et aux
libertés. La communication des données nominatives recueillies à cette
occasion devra également être effectuée dans le respect du droit
dopposition des intéressés.
Une synthèse des informations ainsi recueillies sera
transmise au Centre technique du bois et de lameublement afin de lui
permettre de tenir à jour une carte des territoires contaminés, utile pour
suivre et préciser lévolution des zones contaminées.
II.2. La réduction des infestations par les communes
Les conseils municipaux déterminent par
délibération les secteurs du territoire communal dans lesquels
sappliqueront les pouvoirs dinjonction du maire mentionnés à larticle L. 133-1
du code de la construction et de lhabitation (article 5 de la loi).
La délimitation de ces zones sur un plan parcellaire
permettra une exploitation aisée pour les services municipaux et une
information claire pour les propriétaires.
Linjonction du maire aux propriétaires,
prévue à larticle L. 133-1 du code de la construction et de
lhabitation, peut porter soit sur la recherche de termites, soit sur la réalisation
de travaux préventifs ou déradication, soit sur la recherche de termites et
la réalisation de travaux préventifs ou déradication.
Parce quil convient dagir rapidement pour contenir
linfestation, linjonction adressée aux propriétaires est assortie dun
délai de six mois.
A lexpiration du délai de six mois et lorsque le
propriétaire na pas apporté la preuve quil sest conformé à
linjonction du maire, ce dernier peut le mettre en demeure de le faire sur la
base de larticle L. 133-2 du code de la construction et de
lhabitation.
Cette mise en demeure est un acte distinct de
linjonction initiale. Le délai dont elle est assortie est à lappréciation
du maire. Il est souhaitable de sassurer que les propriétaires puissent
trouver des interlocuteurs avertis pour mener à bien les démarches
administratives et juridiques nécessaires à laccomplissement des expertises
et travaux demandés dans le temps imparti.
A lexpiration du délai fixé dans la mise en demeure
et si le propriétaire na toujours pas apporté la preuve quil a répondu
à linjonction initiale, le maire peut, sur autorisation du président du
tribunal de grande instance statuant comme en matière de référé, faire procéder
doffice à cette recherche ou à ces travaux. A cette fin, le maire saisit le
président du tribunal par la voie dune assignation délivrée par un
huissier de justice au propriétaire concerné.
Sous réserve de lappréciation souveraine des
tribunaux, linfraction prévue au premier alinéa de larticle R. 133-2
(carence du propriétaire à qui le maire a adressé une injonction de faire)
est constituée dès lexpiration du délai initial de six mois et persiste même
si le propriétaire obtempère pendant le délai de mise en demeure qui lui a été
notifié en dernier lieu.
III. - INFORMATION DES USAGERS ET
COORDINATION DES ACTEURS
La prévention et la lutte contre les termites nécessite à la fois de sensibiliser les usagers et de faire coopérer les différents acteurs locaux. Vous veillerez à ce que les acteurs concernés mentionnés au paragraphe III.1 disposent de la même information et soient associés à lélaboration dune stratégie collective de lutte contre les termites, au suivi des actions menées et à lévaluation de leur efficacité.
Pouvoirs publics :
communes ;
direction départementale de léquipement ;
direction départementale de
lagriculture et de la forêt ;
direction départementale de la
concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ;
Agence nationale pour lamélioration
de lhabitat.
Organismes financiers :
banques ;
assurances.
Secteur associatif :
association départementale
dinformation sur le logement ;
Pact Arim ;
conseil darchitecture, durbanisme
et de lenvironnement.
Fédérations et organismes professionnels :
chambre départementale des
notaires ;
professionnels de la transaction immobilière ;
Fédération française du bâtiment ;
Confédération de lartisanat et des
petites entreprises du bâtiment.
Experts :
Centre technique du bois
et de lameublement ;
spécialistes du diagnostic de la présence
de termites ;
spécialistes du traitement contre les
termites.
Le secrétariat dEtat au logement a
diffusé une brochure dinformation générale sur les termites, les dégâts
quils causent et les moyens de sen prémunir ainsi que sur les
dispositions législatives et réglementaires prises en la matière.
Lannexe III de la présente circulaire donne un
aperçu des traitements préventifs et curatifs contre les termites. Lannexe IV
répertorie les aides financières et fiscales pouvant être accordées par lEtat.
Parmi les dispositifs existants, lOpération programmée
damélioration de lhabitat (OPAH) est un lieu privilégié de coopération
entre acteurs publics où la lutte contre les termites peut sinscrire dans
une stratégie globale dintervention sur le bâti.
Des associations syndicales de propriétaires peuvent être
constituées en application de larticle 6 de la loi n° 99-471 pour
mener les travaux de lutte contre les termites. Ces associations sont créées
dans les formes prévues par la loi du 21 juin 1865 modifiée relative
aux associations syndicales.
IV. - CONSTAT DES INFRACTIONS ET SANCTIONS
Le constat des infractions aux
obligations de déclaration de la présence de termites, dincinération ou de
traitement des bois et matériaux contaminés et de déclaration de ces opérations
donne lieu à létablissement dun procès-verbal dressé par des officiers
de police judiciaire (dont le maire) et agents de police judiciaire.
Les procès-verbaux décrivent les éléments de fait et
la nature des infractions commises. Ils indiquent les personnes susceptibles
dêtre entendues.
Les procès-verbaux sont transmis au procureur de la République
par lautorité ayant constaté linfraction (maire, services de police ou
de gendarmerie...).
IV.2. Les sanctions applicables
Les propriétaires, les personnes
physiques ou morales qui nont pas satisfait aux obligations prévues par la
loi no 99-471 sont passibles des sanctions suivantes (cf. note
3) :
absence de déclaration en mairie de la
présence de termites : amende dun montant de 3 000 F
(contravention de la 3e classe) ;
absence de réalisation des opérations
dincinération ou de traitement des bois et matériaux contaminés par les
termites : amende dun montant de 10 000 F (contravention de la
5e classe) ; le montant peut être porté à 20 000 F
en cas de récidive ;
absence de déclaration des opérations
dincinération ou de traitement des bois et matériaux contaminés par les
termites : amende dun montant de 5 000 F (contravention de la
4e classe) ;
absence de justification de lexécution
des mesures enjointes par le maire : amende dun montant de 10 000 F
(contravention de la 5e classe) ; le montant peut être
porté à 20 000 F en cas de récidive.
ANNEXE I
LES TERMITES EN FRANCE
Taux départemental de communes
infestées
(données cumulées de 1981 à 1997)
Sources
: CTBA
Cette carte a été établie sur la base des déclarations
des entreprises de traitement certifiées par le Centre technique du bois et de
lameublement (CTBA). Elle est également disponible sur le site www.ctba.fr.
Pour plus de précisions se rapprocher du CTBA (allée de Boutaut, BP 227,
33028 Bordeaux Cedex, tél. : 05-56-43-63-27).
Outre-mer la présence de termites est relevée dans les
départements de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et de la Réunion.
A la différence de la plupart des insectes xylophages
présents sur tout le territoire (capricornes des maisons, hespérophanes,
vrillettes, lyctus...) dont les larves agissent isolément et occasionnent des dégâts
aux bois, les termites sont des insectes sociaux. Organisés en colonies, les
termites peuvent sattaquer à de nombreux matériaux (bois, papiers,
textiles, plastiques, ...) pour sétendre et atteindre les matériaux
contenant la cellulose dont ils se nourrissent.
ANNEXE II
INFORMATIONS À FAIRE FIGURER DANS LES DÉCLARATIONS EN MAIRIE
La déclaration en mairie de la présence
de termites et la déclaration en mairie des opérations dincinération ou de
traitement des bois et matériaux contaminés par les termites peuvent être
faites sur papier libre, sans recours à un formulaire particulier. Pour
garantir lefficacité de ces déclarations, il est recommandé dy faire
figurer les informations suivantes :
A. - Déclaration en mairie de la présence
de termites
(article 2 de la loi n° 99-471)
Éléments didentification de la déclaration :
désignation de la commune, numéro
denregistrement.
Identité et qualité du déclarant :
nom, prénom, adresse (sur déclaration
de lintéressé) ;
qualité (propriétaire, occupant,
personne représentant le syndicat des copropriétaires...).
Identification de limmeuble :
lieu de situation de limmeuble
(commune, lieudit, no de voie...) ;
n° de parcelles, no de
lots (...).
Mention du déclarant précisant les indices révélateurs
de la présence de termites :
description des indices révélateurs ;
diagnostic ayant conduit à
lidentification de termites, constat détat parasitaire le cas échéant ;
lieu, date et signature du déclarant.
B. - Déclaration en mairie des opérations dincinération
ou de traitement des bois et matériaux contaminés par les termites
(article 3 de la loi n° 99-471)
Éléments didentification de la déclaration :
désignation de la commune, numéro
denregistrement.
Identité et qualité du déclarant :
nom, prénom, adresse (sur déclaration
de lintéressé) ;
profession (sur déclaration de
lintéressé).
Identification de limmeuble doù proviennent les
bois et matériaux de démolition contaminés
lieu de situation de limmeuble
(commune, lieudit, n° de voie...) ;
n° de parcelles, n° de
lots (...) ;
nature des bois et matériaux infestés.
Lieu de mise en décharge des bois et matériaux de démolition :
lieu de situation de limmeuble (département,
commune, lieudit, n° de voie...) ;
n° de parcelles, n° de
lots (...).
Mention du déclarant précisant les opérations effectuées :
incinération sur place des bois et
matériaux infestés par les termites ;
traitement des bois et matériaux
infestés et motifs de limpossibilité dincinération sur place ;
lieu, date, signature du déclarant.
La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à linformatique, aux fichiers et aux libertés sapplique aux traitements effectués pour la collecte, lenregistrement et la conservation des informations nominatives. Elle garantit aux personnes intéressées un droit daccès et de rectification des données les concernant (art. 27).
ANNEXE III
TRAVAUX DE TRAITEMENT DES CONSTRUCTIONS
CONTRE LES TERMITES
Les traitements préventifs
Lemploi de matériaux à base de bois
implique généralement un choix adapté aux classes de risques biologiques et
de résistance naturelle à légard des termites. Contre les termites
souterrains, des solutions techniques permettent de limiter lintrusion des
insectes dans le futur bâtiment en créant des barrières détanchéité
autour de lassise de la future construction ou bien en réalisant des vides
sanitaires. Le principe du traitement consiste à limiter les contacts entre
linsecte et les éléments de construction avec la mise en uvre de
solutions insecticides ou pose de films imprégnés dinsecticide.
Les traitements curatifs
Ceux-ci intéressent principalement les
constructions existantes et sont effectués au niveau des sols, murs, planchers,
charpentes, et autres éléments composant la construction, par injection ou
infiltration de produits insecticides. Ils peuvent parfois requérir une
intervention lourde affectant lensemble du bâti. De nouvelles techniques ont
vu le jour avec lutilisation dappâts chimiques pouvant interrompre le développement
des insectes et de la colonie.
Il existe des entreprises spécialisées dans le domaine
du traitement contre les termites.
Le CTBA (Centre technique du bois et de lameublement,
Pôle Construction, allée de Boutaut, BP 227 Bordeaux) et Qualibat (55, avenue
de Kléber, 75784 Paris Cedex 16) ont respectivement mis en place des
programmes de certifications de services et de qualifications professionnelles.
Toutes informations utiles peuvent être obtenues auprès de ces organismes.
ANNEXE IV
AIDES FINANCIÈRES ET FISCALES ACCORDÉES PAR LÉTAT
La prime à lamélioration de lhabitat
La prime à lamélioration de
lhabitat (PAH) permet de financer les travaux destinés à lamélioration
de la sécurité de la salubrité, et de léquipement du logement ou de
limmeuble. Elle est accordée sous conditions de ressources. Cette liste
comprend les travaux de remplacement et de renforcement des charpentes, y
compris le traitement du bois ainsi que le traitement curatif des bois en place.
Les subventions de lAgence nationale pour lamélioration de lhabitat (ANAH)
Elles sont accordées pour les travaux
damélioration, et non pour des travaux dentretien. Conformément à
linstruction n° 97-03 du 25 novembre 1997, ce type de
subvention peut être accordé aux propriétaires bailleurs qui effectuent des
travaux damélioration en matière de sécurité, de salubrité ou déquipement
des logements. A ce titre, le traitement préventif ou curatif de
limmeuble contre les termites peut bénéficier de subventions de lANAH,
sous réserve quil soit complet et réalisé par une entreprise certifiée,
ou présentant des garanties de qualité avérées.
La prime à lamélioration des logements à usage locatif et à occupation sociale
La liste des travaux éligible aux
subventions de la prime à lamélioration des logements à usage locatif et
à occupation sociale (PALULOS) ne prévoit pas expressément le financement de
ce type de travaux. Cependant, les traitements curatifs dintervention contre
les termites sinsèrent dans les travaux de mise aux normes minimales
dhabitabilité (NMH) au titre des normes générales relatives à la sécurité
et à la salubrité de limmeuble.
Mesures fiscales en faveur des travaux de lutte contre les termites
Application du taux réduit de TVA :
A compter du 15 septembre 1999, les travaux
damélioration, de transformation, daménagement et dentretien des
locaux à usage dhabitation achevés depuis plus de deux ans bénéficient du
taux réduit de la TVA, soit 5,5 %. Le taux réduit de TVA sapplique
notamment au traitement préventif ou curatif de limmeuble contre les
termites (cf. instructions fiscales no 3 C-99 du 15 septembre 1999
et no 3 C-7-00 du 5 septembre 2000).
Déduction des revenus fonciers :
Les travaux de lutte contre les termites exposés par un
bailleur nayant pas opté pour le régime du microfoncier sont déductibles
des revenus fonciers.
Notes
(1) Un second décret sera pris ultérieurement pour définir les
règles de construction qui simposent aux maîtres douvrage et aux
constructeurs en vue de prévenir linfestation des bâtiments neufs par les
termites et les autres insectes xylophages.
(2) La formulation législative névoque pas dincompatibilité avec les
fonctions de traitement ou de lutte contre les autres insectes xylophages.
(3) Larticle 131-13 du code pénal fixe le montant des amendes en
fonction des différentes classes de contravention.
Larticle 131-41 du code pénal fixe un taux maximum de lamende
applicable aux personnes morales ; ce taux est égal au quintuple de celui
prévu pour les personnes physiques.